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Mobilité Douce : un mode de transport à encourager

mobilité douce

Le passage à la mobilité douce est d’une importance capitale face aux défis écologiques. Aujourd’hui, de plus en plus de citadins font le choix d’opter pour des modes de déplacement tels que la marche à pied, les vélos ou trottinettes à assistance électrique ou non pour protéger l’environnement ou faire des économies. D’ailleurs, selon une enquête réalisée par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, les français font partie des personnes qui choisissent le plus souvent des moyens de transport alternatifs pour effectuer leurs déplacements. Ainsi, en 2018, 47% des adultes ont déclaré s’être déplacés à pied, 21% ont opté pour le vélo et 29% ont pris le métro, le train ou le bus dans la journée. Mais les meilleures conditions sont-elles réunies pour pouvoir adopter la mobilité durable ? Présente-elle des points bloquants ? Et comment va-t-elle évoluer dans le temps ?

Pourquoi passer à la mobilité douce ?

Qu’est-ce que la mobilité douce ?

Définition mobilité douce : tout mode de transport alternatif (dit transport doux) permettant de favoriser les déplacements urbains en limitant la pollution. Il s’agit du transport en commun (tramway, metro, autobus…) ou individuels comme la bicyclette, les rollers ou la trottinette.

Si la voiture reste le moyen de transport privilégié en France pour se rendre au travail, l’écomobilité fait de nouveaux émules chaque année. Et sa définition est plutôt large puisque ce terme englobe à la fois la mobilité active, c’est-à-dire, faisant uniquement appel à l’énergie humaine et les véhicules moins énergivores ou limitant les émissions de gaz à effet de serre. A ce titre, la voiture électrique détenait en décembre 2022 pas moins de 15,8% des parts de marché. Mais qu’est-ce qui incite vraiment les citadins à passer le cap ?

Les avantages de la mobilité durable

Si l’on se réfère à l’étude engagée par Zenride (location de vélos pour entreprises et salariés), les raisons qui pousseraient les personnes à passer à la mobilité verte seraient en premier lieu pour pratiquer une activité sportive (43 %). Viendrait ensuite le fait que cela soit moins polluant (37 %). Pour 20 % des interrogés encore, ce serait une solution alternative à la foule dans les transports en commun et aux embouteillages. Enfin, pour les autres, c’est avant tout un gain économique (16 %) ou de temps (7,5 %).

Côté pratique, la mobilité douce permet d’accroître l’accessibilité à toutes sortes d’emplacements puisqu’elle n’est pas limitée aux voies classiques. Nous pouvons citer les parcs, promenades et pistes cyclables parallèles aux routes qui font donc partie intégrante des itinéraires proposés. Cette diversification des axes permet aussi d’offrir une meilleure sûreté pour des utilisateurs peu exposés aux dangers liés au trafic motorisé.

Un enjeu pour la santé

Force est de constater que les modes actifs sont les moins polluants et donc plus respectueux de l’environnement. En effet, on estime que les effets de cette contamination sont similaires à ceux du tabagisme et particulièrement dans les grandes villes. D’autant plus qu’avec l’étalement des trajets, un plan de déplacements urbains (PDU) est indispensable. En utilisant des modes de déplacements doux, il est possible d’agir positivement sur la qualité de l’air.

mobilité durable

Quels sont les freins à la mobilité durable ?

Si un nombre croissant d’entreprises et de collectivités font le choix de se tourner vers des solutions durables et respectueuses de l’environnement, il n’en demeure pas moins que les conditions requises à la mobilité douce sont parfois insuffisantes ou limitantes pour les citadins. En effet, même si 65% des interrogés (habitants majoritairement dans des villes de plus de 100 000 habitants) aimeraient avoir recours à la mobilité propre, ils doivent faire face à plusieurs contraintes.

Les résultats d’études

Parmi les plus souvent évoquées pour la mobilité durable on retrouve une distance bien trop grande entre le domicile et le lieu de travail (43,5 %). Tout de suite après vient le manque d’infrastructures adaptées (31 %). Je vous renvoie à l’article sur la micromobilité qui illustre parfaitement les problématiques que rencontrent les communes. Des conditions météorologiques difficiles (29,5 %) qui peuvent perturber les trajets. La peur d’arriver en sueur est également une préoccupation qui comptabilise 28,5 % des voix. Quant au prix d’achat trop élevé pour un vélo ou la crainte de se le faire voler, ils représentent respectivement 16,5 % et 12,5 %. Le reste se répartit entre les imprévus, le manque de véhicules en libre-service et l’aversion pour l’activité physique.

Incidents et grèves des transports publics

Ils impactent indéniablement le quotidien des usagers en rendant souvent leur trajet difficile. Grèves, pannes de signalisation, problèmes de voirie, bagages oubliés ou encore malaises sont la hantise des voyageurs désirant se rendre au travail. L’allongement récurent du temps de parcours occasionne de ce fait plus de stress et de fatigue. L’inconfort résultant de l’engorgement dans les wagons a de plus tendance à faire augmenter les incivilités et à rendre impossible la mise en pratique des gestes barrières.

Le manque de communication sur les aides financières

Si la loi d’orientation des mobilités (LOM) existe depuis 2019, son objectif d’arrêter la vente des voitures à énergie fossiles d’ici 2040 au profit d’une politique de mobilité durable reste bien lointain. En attendant, 67 % des interviewés affirment ne pas connaître les dispositifs d’aides financières mis à disposition.

écomobilité

Comment faire positivement évoluer l’écomobilité ?

De nombreuses initiatives gouvernementales de l’ADEME et locales visent à promouvoir la mobilité douce en France. Ces politiques publiques cherchent à offrir aux citoyens une variété d’options et l’intermodalité pour effectuer leurs déplacements tout en faisant preuve de responsabilité environnementale.

Les infrastructures à mettre en place

Les modes de transport alternatifs sont bien sûr à intégrer dans les plans de déplacements pour la mobilité urbaine. Par exemple, certaines villes mettent en place des trottoirs aménagés, des zones piétonnes pour la pratique du vélo et marcher sereinement, des itinéraires cyclables aménagés avec un marquage au sol spécial afin d’accroître la sûreté des cyclistes et mettent à disposition des vélos en libre-service. Certains quartiers disposent de places de stationnements pour vélos ou des couloirs piétons adaptés aux usagers les plus vulnérables (personnes âgées ou handicapés) sont mis en place grâce aux subventions allouées.

Pour que cette transition soit effectivement possible, il est important que les collectivités innovent et investissent sur ce sujet (aménagements cyclables, zones piétons exclusivement réservés, parkings avec bornes de recharge, etc). Elles peuvent aussi adopter des carburants propres pour les transports collectifs (bus électriques). Dans un esprit d’efficacité et de respect de l’environnement, cela permettrait plus facilement à chacun de se déplacer dans sa commune sans avoir recours à une voiture individuelle.

Les innovations en mobilité douce

Plusieurs initiatives ont vu le jour afin de participer aux changements des habitudes des citadins. Entre autres, Moovance qui propose de favoriser les déplacements alternatifs et de réduire son empreinte carbone grâce à son application. Elle détecte automatiquement les trajets effectués pour aider à réduire son empreinte CO2. Les points récoltés par l’utilisateur pourront être échangés auprès de leurs partenaires de mobilité écoresponsables.

Une autre innovation pour la mobilité douce est l’application Ynstant qui propose aux conducteurs d’effectuer du covoiturage de dernière minute avec une prime de 120 €. Pour cela, ils indiquent simplement leur trajet quelques instants avant leur départ et peuvent ainsi prendre des passagers qui sont sur leur passage sans faire de détour.

Citons enfin l’entreprise Gazelle tech qui s’est donnée pour mission de construire des voitures électriques dédiées aux trajets périurbains (domicile-travail) pour les entreprises et collectivités locales. Cette innovation se base sur l’utilisation de matériaux composites pour alléger le poids et ainsi consommer 2 fois moins d’énergie.

Les innovations de la mobilité douce sont donc nombreuses et contribuent à proposer des solutions alternatives à la voiture individuelle.

Pour aller plus loin

Vous souhaitez approfondir le sujet des déplacements urbains au regard des mobilités douces ?  Je vous invite à lire l’article sur les batteries pour véhicules électriques fabriquées au Québec. Elles font partie des systèmes moins polluants et c’est un secteur qui va prendre de l’ampleur dans les prochaines années pour les transports doux. Ou encore le plan de mobilité entreprise qui oblige les sociétés ayant plus de 100 salariés à proposer différents modes de transports alternatifs comme le covoiturage,  l’autopartage et le télétravail. Enfin, vous apprendrez comment la transition vers la mobilité douce s’inscrit dans le quotidien en suivant la formation loi LOM.

Glossaire

– Mobilité verte :  elle se définie par la politique d’aménagement du territoire mise en place par le gouvernement et les collectivités locales afin de proposer des moyens de déplacement pratiques et moins polluants.

– Déplacement doux : il se caractérise par tout moyen proposant une alternative à la motorisation.