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Retour sur le 36e Congrès de l’INTA

développement urbain

L’INTA, Association Internationale du Développement Urbain, a tenu son 36e congrès annuel du 16 au 18 décembre 2012 à Paris. Pour l’occasion, de nombreux pays membres y assistaient. L’objectif de cette rencontre était de partager leurs expériences sur des problématiques concernant le développement urbain durable (Smart City). C’est dans le cadre d’un programme intitulé « Objectif 2030 » que les secteurs public et privé ont présenté les différentes actions mises en œuvre.

Développement urbain : Programme « Objectif 2030 »

Tout au long de l’année, ce programme donne lieu à un travail de fond réalisé par des communautés de compétences. Ainsi, il traite de thématiques très variées qui ont fait l’objet de différentes tables rondes évoquées ci-après.

Table ronde 1 : Une nouvelle économie pour un nouvel habitat

Aujourd’hui, l’action publique ne peut plus être assurée, notamment du fait de sa fragilisation financière. Ainsi, cela amène à s’interroger sur les nouveaux leviers de l’action territoriale pour un habitat abordable. En effet, la production du foncier est au cœur des débats. Dans les pays avancés, les politiques publiques jouent un rôle central dans la production de logements, surtout pour les classes défavorisées. A contrario, dans les pays émergents, tropicaux et subtropicaux, les réponses apportées ne se font pas forcément dans un cadre réglementé.

C’est pourquoi cette table ronde se pose ces questions :

  • La stratégie de logements que nous poursuivons répond-elle aux besoins des futurs résidents en restant abordable ?
  • Pourrait-on considérer la mixité activités industrielles / services / fonctions résidentielles dans les centres urbains comme une réussite ?

De ce fait, le cas de la RATP et de sa réflexion concernant la mixité usages / logements a permis de lancer le débat. Le Conseil National des Villes en assurait l’animation. De même, d’autres expériences comme celle de Varsovie ont fait l’objet de présentations.

Table ronde 2 : Intelligences urbaines et optimisation des services collectifs : technologie d’abord ou vision urbaine ?

Sur les questions :

  • Comment la technologie peut-elle améliorer l’efficacité des services urbains et la qualité de vie ?
  • Quelle place faut-il accorder aux technologies de pointe, notamment numériques, dans le développement urbain ?
  • Ces technologies sont-elles aussi un levier de création de valeur et d’inclusion sociale ?

Le Groupe GDF Suez, le Groupe Eiffage et IBM France, dans le cadre de son programme Smart Cities, ont présenté des outils prospectifs d’aide à l’innovation urbaine. Le Global Centre of Competence for Cities du Groupe Siemens à Londres a également livré son analyse. Tous ont tenté d’éclairer le débat.

Table ronde 3 : L’urbanisme des nouveaux lieux de production

Les technologies, l’évolution démographique, la généralisation des services et la mondialisation de l’économie modifient profondément nos façons de produire et de travailler. Ainsi, ils font évoluer l’économie industrielle vers une économie de la connaissance. Cela a des conséquences sur le développement urbain. Les délocalisations, les pôles de compétitivité, la réorganisation des lieux de travail et la remise en cause de la séparation centre/périphérie en sont la preuve. Cela conduit également à la mixité des fonctions, à des pépinières d’entreprises, à des infrastructures de transport et d’échanges comme les hubs économiques et de mobilité.

De ce fait, se dessinent une nouvelle organisation spatiale de l’économie contemporaine et un nouvel urbanisme industriel. De plus, les entreprises participent à cette évolution. Elles investissent dans d’autres types d’espaces de travail multifonctionnels. En cela, elles recherchent plus d’interactions humaines, une meilleure intégration dans le tissu urbain et une plus grande proximité des nœuds de mobilité. Combinées à l’impératif de la durabilité et au contexte financier actuel, ces évolutions conduisent à s’interroger sur la transformation prévisible de l’environnement construit. De même, elles nous interpellent sur la relation entre développements économiques et urbains.

Cette session a permis un retour sur les questions soulevées dans la communauté « Transformation des lieux de production ». Elle a fourni son analyse sur la transformation d’un quartier de gare et de friches industrielles en pôle multimodal et multifonctionnel à forte valeur ajoutée. Elle a aussi présenté les études et les programmes engagés à Tainan, Bordeaux, Londres, Paris et Rotterdam.

Table ronde 4 : Redécouvrir la mobilité

Aujourd’hui, la demande de mobilité est en plein essor. Le contexte mondial de crise économique semble faire appel au développement efficient des systèmes de transport public.

Réinventer la mobilité et le transport collectif implique des changements. Ainsi, la transformation de la mobilité intra et extra métropolitaine doit s’appuyer davantage sur les technologies de l’information. La SNCF, la ville de Lisbonne et les sociétés Cleardrive de Copenhague et Beware de Lisbonne ont présenté certaines des approches mises en œuvre.

Par l’introduction des téléphériques en ville, la Société Poma a montré comment il était possible de faciliter la mobilité urbaine dans des contextes géographiques particuliers. L’intercommunauté de Lima Norte a indiqué être particulièrement intéressée par cette solution déjà utilisée en Colombie.

Table ronde 5 : Stratégie métropolitaine et développement économique

Le développement urbain passe aujourd’hui par de nouvelles phases. Il peut s’agir de :

  • L’ élargissement du territoire en passant du quartier à la ville, de la ville à l’agglomération, de l’agglomération à la région métropolitaine
  • L’importance des relations et coopérations entre territoires
  • La nécessité d’optimiser le système de gouvernance en faisant place au troisième secteur
  • La prise en compte d’une nouvelle urbanité influencée par l’économie globalisée et l’évolution des modes de vie.

Ainsi, les participants ont tenté de répondre à plusieurs interrogations :

  • Comment le développement métropolitain optimise-t-il les interactions, les connexions avec le secteur innovateur plus dynamique de l’économie ?
  • Les politiques sociales et les infrastructures pourraient-ils devenir des instruments pour façonner l’environnement ? 
  • Comment la stratégie métropolitaine réalise-t-elle un véritable développement durable en termes d’écologie et d’intégration sociale (emploi, éducation) ?
  • La planification spatiale répond-elle à ces attentes ?
  • Que fait-on pour améliorer la capacité des acteurs métropolitains à être engagés à un niveau de collaboration nivelée ? C’est une condition pour la réussite de l’innovation.

 

Table ronde 6 : Développement urbain et économique de la Méditerranée : le tourisme autrement

Des programmes majeurs d’infrastructures vont dessiner une nouvelle géographie urbaine et de nouvelles hiérarchies entre territoires. C’est pourquoi la qualité de vie, et donc l’environnement bâti, ont de l’attrait pour les talents, l’investissement et la croissance.

Réintroduire de la ville induit des changements complexes dans la conception et le financement des projets touristiques.

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